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Francis Jammes, Les lilas qui avaient fleuri

29.12.2018

Aus: Clairières dans le ciel

Les lilas qui avaient fleuri l’année dernière
vont fleurir de nouveau dans les tristes parterres.
Déjà le pêcher grêle a jonché le ciel bleu
de ses roses, comme un enfant la Fête-Dieu.
Mon cœur devrait mourir au milieu de ces choses,
car c’était au milieu des vergers blancs et roses
que j’avais espéré je ne sais quoi de vous.
Mon âme rêve sourdement sur vos genoux.
Ne la repoussez point. Ne la relevez pas,
de peur qu’en s’éloignant de vous elle ne voie
combien vous êtes faible et troublée dans ses bras.

 

Die Fliederbüsche, die voriges Jahr erblühten,
sie wollen wieder blühen in den Kummer-Beeten.
Der Pfirsichbaum reckt seine dürren Rosenäste
ins Himmelsblau wie Kinder am Fronleichnamsfeste.
Mein Herz, es wär inmitten alles dessen besser tot,
war es unter Bäumen ja, die blühten weiß und rot,
daß ich etwas von dir hoffte, was weiß ich kaum.
Meine Seele liegt auf deinen Knien in dumpfem Traum.
Stoß sie nicht weg. Nicht bieg ihr Angesicht zurück,
ihr ist so bang, daß von dir weichend sie erblickt,
wie schwach du bist, von ihren Armen halb erdrückt.

 

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