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Paul Verlaine, L’espoir luit

06.03.2016

Sagesse, III 3

L’espoir luit comme un brin de paille dans l’étable.
Que crains-tu de la guêpe ivre de son vol fou ?
Vois, le soleil toujours poudroie à quelque trou.
Que ne t’endormais-tu, le coude sur la table ?

Pauvre âme pâle, au moins cette eau du puits glacé,
Bois-là. Puis dors après. Allons, tu vois je reste,
Et je dorloterai les rêves de ta sieste,
Et tu chantonneras comme un enfant bercé.

Midi sonne. De grâce, éloignez-vous, madame.
Il dort. C’est étonnant comme les pas de femme
Résonnent au cerveau des pauvres malheureux.

Midi sonne. J’ai fait arroser dans la chambre.
Va, dors ! L’espoir luit comme un caillou dans un creux
Ah, quand refleuriront les roses de septembre !

 

Die Hoffnung leuchtet noch im Halm vom Krippenstroh.
Was fürchtest du von trunkner Wespe tollem Flug?
Ist Sonnenstaub aus Erdenloch dir nicht genug?
Den Ellenbogen auf dem Tisch wirst Schlafes du nicht froh?

Du arme, blasse Seele, trink aus kühlem Felsenspalt
nur dieses Glas. Und dann schlaf. Ich bleib an deiner Seite
und kose jeden Traum, den Mittagsschwüle um dich breite,
und ein gewiegtes Kind lallst du ein Liedchen bald.

Die Glocke tönt. Sei gnädig Frau und geh aus unsrer Mitte,
er schläft. Befremdlich, wie der Frauen leise Schritte
ein Echo haben in des Unglücklichen Gebein.

Die Glocke tönt. Ich hab den Raum mit Duft besprüht.
Schlaf nur! Die Hoffnung leuchtet wie ein Kieselstein.
Ach, kommt noch ein September, der von Rosen glüht?

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