Philippe Jaccottet, Les Gitans
Il y a un feu sous les arbres :
on l’entend qui parle bas
à la nation endormie
près des portes de la ville.
Si nous marchons en silence,
âmes de peu de durée
entre les sombres demeures,
c’est de crainte que tu meures,
murmure perpétuel
de la lumière cachée.
Die Zigeuner
Dort unter den Bäumen ein Feuer:
Man hört es leise sprechen
zu dem Volk, eingeschlafen
nah bei den Toren der Stadt.
Laufen wir schweigend,
Seelen von kurzer Dauer,
durch die düsteren Hütten,
willst du vor Angst vergehen,
ewig währt das Murmeln
des verborgenen Lichts.
Comments are closed.