Francis Jammes, Comme un insect
Aus: Clairières dans le ciel
Comme un insecte, la faucheuse mécanique
parcourt le foin. Son cliquetis irrégulier
semble accroître la torpeur qui se communique
à la vigne et à l’horloge de l’escalier.
Laissez-moi ne penser à rien. C’est un ennui
que de n’entendre parler que d’appendicite,
de Nietzsche, de la Vie, d’on ne sait quoi ensuite.
Les cornes des beaux bœufs luisent violemment,
et la lumière bleue enflamme le froment.
Les roses du jardin ont une odeur terrible,
et leurs pétales secs sont de sable torride.
Et la lourde écolière ainsi qu’un tournesol
s’endort et son atlas est tombé sur le sol.
Wie ein Insekt frißt die fatale Mähmaschine
sich durchs Heu. Aus ihrem wirren Klappern
scheint die Apathie zu steigen, die auf die Reben
übergeht und auf die Standuhr an der Treppe.
Laß an nichts mich denken. In einer solchen Öde,
da kann man nur von Blinddarmentzündung reden,
von Nietzsche, vom Leben, man weiß nicht, wovon noch.
Die Hörner der schönen Rinder leuchten vor Gewalt,
und das blaue Licht entflammt die Saaten.
Die Rosen des Gartens riechen fürchterlich,
ihre trocknen Blätter sind aus heißem Sand.
Das dicke Schulmädchen fällt in Schlaf
wie eine Sonnenblume, sein Atlas glitt herab.
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