Skip to content

Paul Verlaine, Il ne me faut plus qu’un air de flûte

26.09.2019

Aus: Epigrammes

Il ne me faut plus qu’un air de flûte,
Très lointain en des couchants éteints.
Je suis si fatigué de la lutte
Qu’il ne me faut plus qu’un air de flûte
Très éteint en des couchants lointains.

Ah, plus le clairon fou de l’aurore !
Le courage est las d’aller plus loin.
Il veut et ne peut marcher encore
Au son du clairon fou de l’aurore :
C’est d’un chant berceur qu’il a besoin.

La rouge action de la journée
N’est plus qu’un rêve courbaturé
Pour sa tête encor que couronnée,
Et la victoire de la journée
Flotte en son demi-sommeil lauré.

Femme, sois à ce héros, qui bute
D’avoir marché sans cesse en avant,
L’huile sur son corps après la lutte :
- Plus du clairon fou : la molle flûte !
La paix dans son coeur dorénavant.

 

Mich verlangt nur nach der Flöte Lied,
aus Fernen von erloschner Abendglut.
Ich bin des Kampfes müd.
Mich verlangt nur nach der Flöte Lied,
aus Fernen von erloschner Abendglut.

Ach, nicht der Morgenröte irres Horn!
Der Mut zu fernen Zielen, er entflieht.
Er will und kann nicht mehr nach vorn,
ertönt der Morgenröte irres Horn:
Ihn verlangt nach einem Wiegenlied.

Des Tages Tat, blutrot beglänzt,
sie ist ein Traum nur, der zerbricht
an ihrem Haupt wiewohl bekränzt,
der Sieg, der sie ergänzt,
zerfranst in Lorbeers Dämmerlicht.

Weib, sei dem Helden, den es graut
nach diesem Rennen ohne Sinn,
das Öl der Kämpfer auf der Haut:
Nicht irres Horn mehr: Flötenlaut!
Der Friede seinem Herzen fürderhin.

 

Comments are closed.

Top