Skip to content

René Guy Cadou, Tout amour

25.03.2016

Ah ! pauvre père ! auras-tu jamais deviné quel amour tu as mis en moi
Et combien j’aime à travers toi toutes les choses de la terre ?
Quel étonnement serait le tien si tu pouvais me voir maintenant
À genoux dans le lit boueux de la journée
Raclant le sol de mes deux mains
Comme les chercheurs de beauté !
-Seigneur ! Vous moquez-Vous ? Serait-ce là mon fils ?
Se peut-il qu’il figure à votre palmarès ?
-Ô père ! j’ai voulu que ce nom de Cadou
Demeure un bruissement d’eau claire sur les cailloux !
Plutôt que le plain-chant la fugue musicale
Si tout doit s’expliquer par l’accalmie finale
Lorsque le monde aura les oreilles couchées !

 

Alle Liebe

Ach, armer Vater, hast du jemals erraten, was für eine Liebe du mir eingepflanzt hast
und wie sehr ich danke deiner alle Dinge der Erde liebe?
Welch ein Erstaunen überkäme dich, könntest du sehen, wie ich mich jetzt
in das schlammige Bett des Tages knie
und mir die Erde von beiden Händen schabe,
Leuten gleich, die auf Schönheit aus sind!
„Mein Herr, Sie belieben zu scherzen! Das soll mein Sohn sein?
Kann es sein, daß er in Ihren Augen den Lorbeer verdient?“
„O Vater, ich wollte, der Name Cadou
bliebe ein Rauschen klaren Wassers über den Kieseln!
Eher eine Fuge als ein Choral,
wenn alles auf ein Finale der großen Ruhe hinauslaufen soll,
weil die Welt die Ohren angelegt hat!“

Kommentar hinterlassen

Note: XHTML is allowed. Your email address will never be published.

Subscribe to this comment feed via RSS

Top