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Paul Verlaine, Les coquillages

28.04.2018

Aus: Fêtes galantes

Chaque coquillage incrusté
Dans la grotte où nous nous aimâmes
A sa particularité.

L’un a la pourpre de nos âmes
Dérobée au sang de nos coeurs
Quand je brûle et que tu t’enflammes ;

Cet autre affecte tes langueurs
Et tes pâleurs alors que, lasse,
Tu m’en veux de mes yeux moqueurs ;

Celui-ci contrefait la grâce
De ton oreille, et celui-là
Ta nuque rose, courte et grasse ;

Mais un, entre autres, me troubla.

 

Die Muscheln

Jede Muschel steingepaart
in unsrer Liebeshöhlennacht
ist von eigner Wesensart.

Eine trägt die Purpurtracht,
als wäre Blut der Seele Schrift,
wenn mein Glühen deins entfacht.

Diese scheint erblaßt vom Gift,
das dich müde macht und kalt,
wenn mein Spötterblick dich trifft.

Die ziert weichen Ohrs Gestalt
und jene hat als fetten Klecks
den rosa Nacken abgemalt.

Doch eine machte mich perplex.

 

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