Skip to content

Francis Jammes, Au beau soleil qui sonnait

04.10.2018

Aus: De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir

Au beau soleil qui sonnait, de pauvres femmes,
au seuil d’une maison pauvre comme mon âme,
désignaient quelque chose.

On entendait un char.

Sur les coteaux marrons le ciel était en nacre
comme les écailles d’huîtres en arc-en-ciel.
Le chemin grimpait, doux comme un grand sommeil,
et les poules chaudes ondulaient dans la poussière,
avec, sous les ailes, un roseau en lumière.

Une autre femme à un enfant cherchait des poux.

Un coq chantait.
Une pie volait.
Tout était doux.

On allait inoculer de la tuberculine
à la pauvre vache qui tousse et qui s’escrime.
Les pieux de la haie, près des lierres étaient roses
comme ta bouche, amie aimée à la main douce…

 

In der schönen Sonne, die ertönte

In der schönen Sonne, die ertönte, deuteten arme Frauen
auf der Schwelle eines Hauses, arm wie meine Seele,
auf irgendetwas hin.

Man hörte einen Karren.

Über den braunen Hügeln war der Himmel aus Perlmutt
wie das Schildpatt der Austern vom Schimmer des Regenbogens.
Der Weg rankte sich empor, sanft wie ein tiefer Schlaf,
und die warmen Hennen schlängelten sich durch den Staub,
unter den Flügeln Schilfgras aus Licht.

Eine andere Frau lauste ein Kind.

Ein Hahn krähte.
Eine Elster flog auf.
Alles war weich.

Man machte sich daran, die arme Kuh gegen Tuberkulose zu impfen,
sie hustete und quälte sich.
Die Pfähle der Hecken nahe beim Efeu waren rosarot
wie dein Mund, geliebte Freundin, hinter deiner süßen Hand …

 

Comments are closed.

Top